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Les jardins Ex Reali à Venise

Sachant que nous allions passer une journée à Venise pendant les vacances, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir la Sérénissime sous un nouvel angle : celui des parcs et jardins. J'ai vite déchanté, l'offre est plutôt faible, en tout cas en dehors des jardins privés nécessitant de prendre rendez-vous. Beaucoup parlent des "jardins secrets de Venise" et certains posséderaient beaucoup d'attrait. Ma déception ne se porte donc qu'aux parcs publics et non aux palais qui gardent leur verdure à l'abri de l'assaut des touristes ! J'avais opté d'une part pour les jardins dits "Ex Reali" du côté de la Piazza San Marco et les jardins Savorgnian (San Geremia, Cannaregio). 

Les jardins "Ex Reali", créés au début du XIXe siècle, de plan rectangulaire, aménagés entre les Procuratie Nove, la Biblioteca nazionale Marciana et le Rio della Zecca sont tout ce qu'il y a de plus public. L'entrée du parc était dissimulée par la présence tapageuse des échoppes à destination des touristes, qui s'étalent le long d'une majestueuse grille, sans doute en fer forgé du XIXe siècle, à dessins assez élaborés au niveau de l'entrée du parc. 

Lorsque nous entrons dans les jardins, un rond point fleuri distribue les visiteurs dans les différentes allées. Celles-ci, recouvertes de fin gravier blanc, sont fort larges et, à mon sens, ça donne un aspect froid à l'ensemble. Peut-être que ce n'est pas plus mal l'été. Les bancs à assise et dossier ondulés, de couleur rouille, sont alignés en abondance, assez proches les uns des autres. Certains sont installés dans ce que nous pourrions appeler des impasses, perpendiculaires à l'allée de promenade principale, permettant à des familles ou à des amoureux de trouver un peu d'intimité. Des gazons fleuris - parfois desséchés - encadrent ces impasses; leur accès est empêché par des barrières assez discrètes. Dommage que la discrétion ne s'étende pas aux poubelles, de grands cylindres verts ou gris. Les arbres et arbustes sont présents en quantité et offrent un maximum d'ombres, ce qui est appréciable pour une ville comme Venise. Ils sont heureusement plantés en masses, en symbiose avec les haies taillées, et semblent être d'essences très diversifiées. Une pergola est signalée dans le couvert massif au centre du jardin mais elle n'était pas accessible et semblait demander des interventions urgentes en terme de conservation et de restauration et était envahie par la végétation. Parmi les éléments décoratifs exposés : des vases en pierre à godrons fleuris, des lampadaires style XIXe, de petits bassins polygonaux qui ne fonctionnent pas (oui, oui, il faut préserver l'eau...). Le long des Procuratie Nove court un canal, le Rio della Zecca, gardé par une belle balustrade à balustres et longé par l'une des allées de promenade. Notons enfin que le fameux campanile de la Place Saint Marc se laisse admirer depuis les jardins et, de là, semble même "tout petit".







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