Une promenade enthousiasmante au parc de l'abbaye de la Cambre

Cela faisait longtemps que je souhaitais aller voir ce parc situé à Ixelles et, en très bonne compagnie, je n'ai pas été déçue du tout. Il m'est tout de suite apparu comme un endroit enthousiasmant qui n'a fait que me susciter des cris de joie tout au long de la promenade !

Pour commencer, il faisait beau ce dimanche là, et la commune d'Ixelles semblait en profiter, notamment le long des étangs et sur la place Flagey. Le parc lui-même était pris d'assaut, avec notamment un mariage qui s'y déroulait. De mon côté, même si je sentais que j'allais avoir affaire à un chouette parc, je ne pensais pas qu'il me plairait à ce point.

Ce qui donne un plus à cet endroit, c'est la présence d'une ancienne abbaye pleine de charmes, la composition qui prend compte d'un espace pourtant pas si grand, avec un dénivelé, et une élégance certaine de l'ensemble. Du parterre du dessus, avec son bassin quadrilobé et ses beaux grands topiaires, nous n'apercevons du contrebas que les toitures abbatiales et des arbres d'ornement fortement élagués. La vue en général est limitée car le parc est encadré d'une belle toison arborée, mais par ailleurs nous voyons des immeubles de la ville se dresser aux alentours. Les parterres d'herbe sont joliment découpés et les allées amènent quelquefois le regard vers l'un ou l'autre élément de statuaire.

Plus bas, une autre terrasse moins large avec des parterres d'herbe, quelques petites courbes dans les allées ci et là, de nouveaux topiaires un peu plus bas et carrés. Toujours cette fière enfilade de lucarnes que projette une aile de l'abbaye. Un bel escalier double qui semble tout neuf nous envoie encore plus bas dans les jardins. D'un côté, languettes herbeuses et palissades de tilleuls (?) ne sont pas les seuls présents car plus haut, nous intrigue un petit temple ou une petite chapelle. D'un autre côté, c'est plutôt un bassin bien profond, une série de bancs et un coteau bien soigné qui donnent envie de continuer d'avancer, plus ou moins à découvert. De manière générale, nous devons l'organisation des jardins au premier quart du XVIIIe siècle, et aux abbesses qui officiaient en ces lieux.

L'abbaye a un côté savoureux avec ses teintes jaunes, des indices d'un passé encore bien présent. Fondation cistercienne, la place a été occupée par bien des organisations par la suite, jusqu'à devenir une école d'arts visuels le plus récemment. Elle appartient aussi en partie à une communauté de chanoines prémontrés depuis peu. J'ai encore plus apprécié l'intérieur de l'église et sa voûte lambrissée (en bois)...Le mariage qui venait de s'y dérouler se manifestait encore par un air saturé d'encens, qui invitait à plus de spiritualité, tout comme la lumière traversant les vitraux. 

Le petit temple situé en hauteur est en réalité la chapelle Saint-Boniface, datant de 1781. Nous atterrissons enfin dans la cour d'honneur de l'abbaye, où un grand parterre d'herbe laisse tout de même de la place à un espace "carrossable". Le petit tour une fois terminé, il ne restait plus qu'à rejoindre les étangs d'Ixelles et toute cette jeunesse bruxelloise profitant d'un doux soleil automnal bien revigorant.