Le Parc Léopold à Bruxelles

Ce n'est pas tous les jours que j'aie l'occasion de parcourir la ville de Bruxelles sous la drache. Ce jour-là, mon itinéraire est bouleversé par une visite présidentielle ; je dois rejoindre la gare de Bruxelles-Luxembourg plutôt que celle de Schuman. Bien qu'un peu inquiète, je me réjouis déjà de ce que je vais découvrir sur mon chemin. Ce fut notamment le Parc Léopold et, malgré le temps déplorable, je décide d'en faire le tour, avec mon fidèle petit appareil photo.

Nous avons affaire, une fois de plus, à un parc paysager. Il ne faut pas demander autre chose en ville. Celui-ci occupe un terrain qui a une histoire. En témoignent les édifices impressionnants qui jalonnent le parc. Ce n'est qu'en 1880 qu'il prend le nom et la forme qu'il a actuellement. Et encore, le parc Léopold a eu droit à une importante campagne de rénovation vers 2002-2003, le but étant de renforcer sa capacité à apporter de la cohésion dans le quartier.

La promenade proposée est une boucle. Depuis l'entrée, nous n'apercevons pas l'extrémité de l'étang, dont la forme allongée et un peu aléatoire provoque un désir d'en faire le tour. L'on sait avant même de se mettre en mouvement que les vues changeront suffisamment pour que cela en vaille la peine. Pourtant, l'allure générale est assez banale. La promenade sera peut-être plus architecturale, cette fois. La plupart des édifices datent de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle ; l'affectation a changé au cours du temps mais demeure généralement prestigieuse. Rien ne se ressemble, tout est du genre puissant et relevé.

Au cours de ma visite express, j'ai beaucoup apprécié le caractère enveloppé et touffu des arbres (pas des brindilles desséchées !), découvrir les bâtisses qui dominaient le parc et observer les visiteurs courir sous la pluie ou au contraire traîner et nourrir la faune. Certains coins du parc, notamment un dédié aux enfants, m'ont semblé un peu négligé et tristounet, le tout n'était en fait pas transcendant mais tout à fait bienvenu dans la ville de Bruxelles.

Article rédigé le 10 juin 2014.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Tournai : les jardins de Choiseul

Encore une découverte de jardin surprise ! J'avais rendez-vous à l'Avenue Bozière à Tournai mais j'étais un quart d'heure en avance. Je fais donc quelques pas et je remarque un grand et beau bâtiment dépassant largement derrière le muret en protégeant l'accès. Les grilles sont ouvertes et j'entraperçois un très joli jardin, inondé de soleil en ces temps de canicule. A plusieurs reprises, je vérifie s'il s'agit d'un jardin privé ou non, si je peux y entrer ou non. Ne voyant aucune interdiction, je me risque à y faire un tour, armée de mon appareil photo. La construction est impressionnante, austère et imposante en même temps. J'imagine que ce bâtiment ancien est devenu un home pour personnes âgées, vu les proportions et le calme qui règne en ces lieux. Je commence à me détendre, personne ne vient me demander de rebrousser chemin, même si certains ont dû me voir depuis les portes ou les fenêtres. Le jardin est assez classique...

Du René Pechère à la Cité administrative de Bruxelles

*...*...* On ne peut pas le rater quand on travaille dans le quartier, surtout quand on peut l'observer depuis les hauteurs : voici le jardin de la Cité administrative de René Pechère à Bruxelles. Créateur du parc Malandre à Renaix et du parc Tomberg plus loin dans Bruxelles, le célèbre paysagiste nous a aussi légué cette intéressante composition qui remonte aux années 1958-1970. En le découvrant depuis les bureaux qui l'entourent, je remarque que le jardin s'étale avec vigueur sur toute une aire de terrain rectangulaire allongée. Il est entouré de bâtiments assez hauts, en particulier de la tour des Finances, qui surpasse les autres en hauteur. Le jardin est censé être réparti sur deux terrasses, mais je ne l'...

Le Parc Malandre à Ronse

ça, là ? C'est du René Pechère (1908-2002) ! Un nom à retenir, puisque cet architecte-paysagiste a tant fait en Belgique, surtout sur Bruxelles ! Bien qu'il ait écrit la Grammaire des jardins , chacune de ses oeuvres est une découverte, les commandes se suivent et ne se ressemblent pas. Faites quelques recherches sur Internet, vous serez surpris... Le parc Malandre tire son nom du donateur du terrain, Jean de l'Arbre de Malandre. Créé dans les années 50, sa beauté n'a pas souffert en six décennies, La vue qu'il offre de la ville de Renaix, depuis les hauteurs, constitue une force, Son isolement n'est pas forcément une faiblesse, la route vers Audenaerde passe à proximité. Nous commençons la visite au point le plus élevé du parc, composé de plusieurs paliers, En forme d'amande, l'espace s'ouvre avec des alignements d'arbres subtilement disposés. On ne sait encore rien de ce qui se trouve plus bas ; on ne s'at...

Des charmes incroyables des jardins découverts au hasard (ou non)

Rechercher dans ce blog