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Beloeil, m'as-tu vue faire le tour du parterre ?

Le parc du château de Beloeil se visite plutôt rapidement mais il vaut le coup d'oeil. Un grand parterre d'eau - le Neptune - s'étend devant le château. De part et d'autre, des cabinets de verdure aux contenus variés, communiquent les uns avec les autres. Ces salles, circulaires d'un côté et plutôt quadrangulaires de l'autre, s'enfilent en effet le long d'un axe parallèle à celui du Neptune. Cette structure est à la fois simple et digne, sévère et gaie. Comme dans de nombreux jardins "à la française", la symétrie n'est qu'apparente, elle n'est pas suivie dans les détails. Du jardin "à l'anglaise" créé à la fin du XVIIIe siècle, on ne voit presque rien car l'accès est interdit au public. Celui-ci ne se rend donc pas forcément compte qu'il se trouve dans un parc mixte, c'est-à-dire à la fois régulier (jardin "à la française") et irrégulier (jardin "à l'anglaise"). On a vue de loin sur le Pavillon de Pomone, qui trône dans un grand jardin potager. La perspective se prolonge au-delà du plan d'eau par une grande percée réalisée à travers les bois. Je me rends compte, en observant le plan du parc, qu'une allée permet de contourner tout le jardin régulier, à savoir l'allée du mail. Le mail était à l'époque un jeu semblable au croquet ou au golf, dont l'aristocratie était friande. Il existait une allée de ce genre au parc d'Enghien mais il ne reste plus aujourd'hui que le pavillon construit à une extrémité. Beaucoup d'allées de jeu de mail ont été transformées en allées de promenade. La grande orangerie de 1830 n'a pas pu être visitée. Elle abritait certainement de grandes fêtes, en plus des orangers en pots que l'on rentrait pendant l'hiver. L'entretien des allées, des palissades et des plans d'eau doit prendre beaucoup de temps. On est presque soulagé pour les jardiniers qu'il n'y ait pas beaucoup de fleurs en ces lieux respectables. Dans le parc de Beloeil, des panneaux disposés en plusieurs endroits donnent des informations sur les différents jardins et leurs usages.

Le grand parterre d'eau ou Neptune vu depuis le château.
Le Bassin des Poissons Rouges.
La grande percée, dans le prolongement du Neptune. 
L'orangerie de 1830 et le jardin qui le précède.
Probablement le Bassin des Dames.
Des cabinets de verdure qui communiquent entre eux.
Le château.

Article mis en ligne le 26 mai 2015

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