Balade relaxante à Chevetogne

Où se trouve Chevetogne et qu'y a-t-il de particulier là-bas ?

Chevetogne se trouve à une demi-heure de Namur. Le village fait partie de la province de Namur et se trouve non loin de Ciney.

Vous connaissez peut-être de nom ce que l'on appelle "Le domaine provincial de Chevetogne". Pour ma part, j'y suis allée en classes vertes quand j'étais en primaire et j'en gardais un très bon souvenir, incluant des murs d'escalade, des balades contées terrifiantes en pleine nuit, ma première "boum"... 

Ces derniers temps, j'avais l'oeil attiré par des dépliants qui valorisaient le domaine à grand renfort d'images séduisantes, avec de jolies fabriques orientalisantes disposées sur l'eau ou le NEM, un centre d'interprétation sur la nature un peu particulier.

Une certitude : il y avait moyen de passer une journée là-bas, vu le nombre d'activités proposées.

A quoi s'attendre en termes de parcs et jardins ?

Alors là ! Le site Internet me parlait de toute une série de jardins aux noms amusants, dont celui de la Licorne - non que j'en sois une adepte, mais cela sent le féerique - un jardin japonais, un jardin "Rops" - comme l'artiste namurois Félicien Rops, ... En bref, plusieurs ambiances avec des appellations très sympathiques.

Sur place, les différents jardins sont bien dispatchés sur l'ensemble du domaine et du château du 19e siècle et ont tous leur allure propre. Il s'avère que certains sont très, très petits. Peu importe, ils concourent à plonger dans différentes atmosphères et à embellir la promenade.

Le premier jardin ne fait pas partie des jardins thématiques en soi. Il nous accueille dès l'entrée et se présente comme un espace très détendu, avec de petits points d'eau discrets, des arbres d'ornement isolés, des plantes qui font de jolis effets de masse, tout en légèreté. Le tout prend place entre la passerelle qui relie le parking et le site, le NEM, un restaurant...

Non seulement le NEM est un musée pas du tout prise de tête, mais en plus il s'y cache un jardin japonisant certes très petit, mais qui permet la méditation.  Avec peu de moyens, c'est toute une réflexion de l'architecte-paysagiste hollandais Wybe Kuitert, sur base de deux îlots d'arbres séparés par une vague de pavés bleutés, des grosses pierres, une passerelle en bois...

Après s'être baladés sur le sentier de Martine, on a une belle vue sur des étangs mais aussi sur le jardin des licornes. C'est un joli endroit clos avec une cascade, des figures de licornes et des faux rochers plutôt réussis. L'endroit a un côté fantastique avec non loin de là, la reproduction d'une maison de Hobbit, comme dans Le seigneur des anneaux !

Peu fleurie en cette saison estivale, nous arpentons à présent une charmille parsemée d'urnes noires et de bancs en bois avec en son milieu le jardin Rops, assez curieux d'ailleurs, ce qui n'a rien d'étonnant vu l'artiste auquel on fait référence !

Quel jardin ai-je préféré ?

Le clou du spectacle était à la fin, du moins pour moi : un endroit parfaitement bucolique avec un verger, des plantes médicinales, mais aussi et surtout des filets d'eau rafraîchissants et une vue époustouflante taillée dans une haie, le tout bien généreux, bien coloré. Ce jardin accompagne l'ancien pavillon de chasse du parc. C'est aussi là que se trouve le jardin Hervé Bazin, du nom de l'écrivain français.

Pour moi, ce sont vraiment ces jardins-là qui invitent à la rêverie, ceux qui sont à taille humaine, variés, un peu fouillis tout en étant aéré par endroits, avec de petits passages, de petites surprises, sans que cela ne fasse artificiel. On a davantage l'impression d'être dans un joli coin de nature vibrante que dans un concept d'architecte-paysagiste original. Pourtant, ce sont bien des êtres humains qui oeuvrent là derrière et je leur dis merci pour ce bon moment.