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Des jardins néerlandais et des airs de fin de journée

C'était la première fois que j'allais aux Pays-Bas, qui est pourtant un pays limitrophe au mien. Le programme était des plus alléchant, avec une étape à Dordrecht le samedi et une autre au palais de Het Loo le dimanche après-midi, en passant par Nijmegen le dimanche matin. 

Un espace vert à Dordrecht

Evidemment, aux portes de l'hiver, alors que l'ambiance est aux marchés de Noël, il n'y a pas grand monde qui profite des espaces verts de la ville, du moins de celui que nous avons traversé. De forme carrée, entouré de charmantes maisons prolongées de jardins étroits et clôturés ou d'autres constructions plus contemporaines, ce petit parc se distingue par des pelouses surhaussées et bordées de larges bandes de pierre qui forment au centre une allée en zig zag. Ce sont là des sortes de bancs tout à fait indiqués pour venir se poser en été avec un journal ou un magazine. De grands arbres dénudés se dressent fièrement ci et là. 



Dans les anciens béguinages

Une visite guidée nous a fait traverser plusieurs anciens béguinages aujourd'hui occupés par des personnes seules. On goûte directement au charme de ces espaces collectifs avec, dans les cours, des compositions jardinées à l'ancienne. 

Fines bandes gazonnées, haies bien taillées, topiaires et grands arbres, mais aussi rosiers et autres fleurs toutes colorées qui revivront bientôt au printemps, laissent malgré tout la vue libre pour apprécier l'ensemble formé par les habitations successives. Les espaces de circulation, en particulier ceux qui bordent les fades, ne sont pas bien larges. Une forme d'intimité est donc présente quand même. Ci et là, des bancs et même des puits.






Des parcs romantiques à Nijmegen

La ville, riche en patrimoine, est dotée de grands parcs tout ce qu'il y a de plus classique, c'est-à-dire selon la mode du XIXe siècle, avec néanmoins de belles tours ou ruines anciennes. Les monuments sont tantôt religieux, tantôt civils voire militaires. On apprécie de les voir dans cette luminosité un peu lugubre de fin d'année.






Du faste au palais de Het Loo

Bien qu'on ait porté une grande partie de notre attention sur l'intérieur du palais, ayant peine à retenir les noms de ceux qui y avaient vécu et à compter le nombre de meubles, à embrasser la grande variété de papiers muraux, une petite promenade dans le jardin baroque du XVIIe siècle, attenant, s'imposait pour se détendre et apprécier le faste extérieur.





On s'est d'abord retrouvé dans un grand quadrilatère composé de grands parterres tout ce qu'il y a de plus chics, pas austères du tout. Des globes ornent les bassins circulaires, une sculpture dorée rend grandiose le bassin central, quadrilobé. La promenade a démarré sur des terrasses hautes permettant de bien voir tout le dessin des parterres. Ces gazons parcourus d'arabesques voient aussi surgir de très fins topiaires coniques. Sur les côtés, des talus avec des cascades d'eau réceptionnée par une succession de petits bassins.




Une fois outrepassé le petit muret de brique qui cache un long bassin rectangulaire, on se retrouve dans un second jardin que caractérisent des parterres légèrement différents. Le tout est somme toute bien plat et les fleurs manquent forcément à l'appel. Plus loin, la vue s'échappe au loin, guidée par des alignements de grands arbres et une allée bien verte. Les plaisirs de la chasse, ne l'oublions pas, ont motivé la construction de Het Loo à la fin du XVIIe siècle. Un plan d'eau informel nous fait plonger dans une évocation du jardin dit "à l'anglaise".



Quant aux jardins du roi et de la reine, accolés au palais, ils seront à visiter par d'autres, vous peut-être, pour en apprécier la beauté, tout comme vous pourrez mieux vous rendre compte des nombreuses couleurs qui doivent égayer le tout dès le printemps.

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