Le jardin botanique de Bruxelles, ou comment se reposer dans une ville qui vit

J'y ai été à pied depuis la gare centrale, du coup j'ai revu la colonne du congrès qui était sur le chemin. La serre néoclassique du jardin botanique se voit de loin. Une fois tout près, outre un grand parterre un peu nu au pied des marches du bâtiment, j'ai aperçu largement de quoi flâner à l'arrière. Le parc est très compartimenté et on passe des chemins rectilignes à ceux plus sinueux ou encore de parterres touffus ou "aquatiques" à d'autres composés de fins tapis de verdure tout simple sur lesquels s'asseyent les bandes d'amis pour se reposer.

Le jardin botanique de Bruxelles, au XIXe siècle, était animé par une société savante. C'est un type de jardin qui vivait beaucoup, car ceux qui l'utilisaient désiraient étudier les plantes et acquérir de nouveaux spécimens en permanence. Ils organisaient leurs collections de manière aussi logique que possible pour s'y retrouver et, en même temps, se souciaient de donner une bonne image de leur société aux visiteurs. D'un autre côté, ce jardin était également ouvert à la déambulation, puisqu'il faisait partie de ce qu'on appelle un boulevard de promenades.

Aujourd'hui, le jardin botanique a migré à Meise, dans le grand Bruxelles, et je pense que cela vaut largement la peine d'y consacrer une demi-journée de visite. Ici, même si certaines plantes attirent l'attention par leurs formes ou leurs couleurs, la collection de départ a migré elle-aussi et continue de s'enrichir.

J'aurais bien voulu continuer la partie du parc qui est accessible une fois la route traversée mais je n'avais pas le temps. L'aménagement de toute une série de routes a en effet eu un impact assez désagréable sur l'ensemble. Malgré que cela casse un peu l'ambiance, je suppose, on reste assez heureux de tomber sur un si grand monument de verdure au milieu du trafic environnant. On ne se sent cependant pas tant au calme que cela, il faut l'avouer.