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Le château de Seneffe : son parc, ses fabriques, son prestige

Bonjour chers amis lecteurs,

 Il y a quelques mois, je me suis aventurée du côté de Seneffe, dans le Hainaut, non loin de Nivelles. Pour moi, ce n'était pas la porte à côté mais je savais que le déplacement en valait la peine. Non seulement on m'avait souvent parlé du parc, mais en plus une exposition sur les jardins était alors proposée dans le château. Si j'avais manqué ça, je ne me le serais pas pardonnée.

 J'aurais dû immédiatement vous proposer un article sur ma visite. Aujourd'hui, ça me paraît difficile de vous retranscrire les émotions que j'ai ressenties alors. Je peux cependant revenir sur les photos et les commenter au fur et à mesure. Je me souviens avoir commencé par une partie du jardin située sur un côté. J'ai d'abord aperçu une ravissante ferme en U, qui se distingue par une jolie tourelle. Je crois que les écuries ont été restaurées en chambres d'hôte. Au-delà, se trouvait le parterre de l'ancienne orangerie, aujourd'hui réaffectée en un lieu de restauration. Ce qui attire le regard à cet endroit, c'est la fontaine qui orne le plan d'eau au centre de la composition. On doit cette sculpture en mouvement à Pol Bury, artiste belge dont on reconnaît les créations assez rapidement. J'ai passé un certain temps à l'observer afin d'enregistrer le rythme d'ouverture et de fermeture des pans de cette grande sphère métallique. J'étais passionnée par le caractère animé de cette machine qui semblait avoir une vie propre. Pourtant, elle nécessite sûrement un entretien régulier, tout comme les plantes qui l'entourent bien sagement. 





 J'ai ensuite poursuivi mon cheminement en empruntant des allées périphériques au parc. J'avais pu voir entre temps le grand bassin en forme de croix allongée qui s'étend à l'arrière du château. Bien qu'il s'agisse du pivot autour duquel tout s'organise, comme à mon habitude, j'ai été plus attirée par ce qui était dissimulé. C'est ainsi que j'ai pu voir la volière récemment restaurée, que j'ai trouvé un brin trop dégagée. J'arrive finalement sur le côté d'un des bras du grand plan d'eau, et j'admire la finesse de ce morceau. L'eau dormante peut être aussi captivante que l'eau déchaînée, comme je le constate souvent lorsque je vais en train à Dinant depuis Namur. La Meuse me fait rêver, eau grise, plate et comme un miroir duquel s'échappe des filets de brume oniriques.






En périphérie à nouveau, un jardin à l'anglaise se présente à moi. D'esprit champêtre, il me parle beaucoup plus, car il me rappelle la campagne, ses champs et ses prairies. Ici, un théâtre fait son apparition. On sent qu'il a beaucoup à nous dire, sous ses dehors tout sage. Les alentours sont très maîtrisés. 





Une fois à l'arrière du théâtre, on se trouve devant une nouvelle partie du parc, qui se structure en plusieurs terrasses d'esprit chaque fois différent. Autrefois espaces de production, ils ont été réaménagés en jardins d'agrément par René Pechère dans les années 80's. On se retrouve en fin de compte dans un verger bien silencieux. Plusieurs percées dans les maçonneries de briques guident la vue vers la campagne environnante. Comme je savais mon temps compté avant de reprendre le bus, je me suis dirigée directement vers cette dernière terrasse avant de remonter progressivement vers la première. C'était là tout un jeu de parterres et d'écrans de verdure. La vue d'une chapelle de plan centrée joliment mise en valeur par la végétation qui l'entourait m'avait beaucoup charmée. Cependant, je me suis demandée, je crois, si ce n'était pas parfois mon appareil photo qui guidait mes goûts, plutôt que ma véritable sensibilité. 






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